[JGB-197]
On se méprend profondément sur la bête de proie et sur...
On se méprend profondément sur la bête de proie et sur l’homme de proie (par exemple sur César Borgia), et aussi sur la « nature », tant qu’on cherche une disposition maladive ou même un « enfer » inné au fond de toutes ces manifestations monstrueuses et tropicales, les plus saines qui soient. C’est ce qu’ont fait jusqu’à présent tous les moralistes. Les moralistes seraient-ils animés de haine à l’égard de la forêt vierge et des tropiques? L’ « homme des tropiques » doit-il à tout prix être discrédité, comme s’il était une manifestation de l’homme malade et en décadence ou comme s’il était son propre enfer et sa propre torture? Pourquoi donc? Serait-ce au profit des « zones tempérées »? Au profit des hommes modérés, des « moralisateurs », des médiocres? — Ceci pour servir au chapitre de « la morale comme forme de la timidité ».